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Fiche Acteur /

LES PRODUCTEURS / Les majors / Sony Music et le SNEP

Stéphane Le Tavernier Sony Music france SNEP

PARCOURS ET ACTIVITÉS 

 

Après une carrière dans la pub du côté agence puis annonceur et des difficultés à se reconvertir dans l’édition littéraire, Stéphane Le Tavernier entre chez BMG en 1996. Sa carrière le mène ensuite chez Sony Music, avant qu’il ne monte le bureau français d’un gros indépendant, Zumba Records, racheté en 2003 par BMG pour presque 3 milliards de dollars. BMG fusionne deux ans plus tard avec Sony, qui redevient Sony Music quelques années plus tard. 

 

Désormais Président Général de Sony Music France, Stéphane Le Tavernier connaît très bien le monde des labels, dont il donne cette définition : “Un label c'est une incarnation, une façon de faire. Notre métier c’est de repérer des talents, des artistes et de développer leur notoriété, leur périmètre artistique et leur carrière”.

 

Stéphane Le Tavernier est également Président du SNEP, le Syndicat National de l’Edition Phonographique, depuis 2012. On considère le SNEP comme le Syndicat des majors, même s'il représente beaucoup d’autres labels. Le SNEP défend régulièrement les intérêts des producteurs dans le débat public.

 

 

PRODUCTEURS: un métier qui a dû s'adapter à une économie transformée

 

Il a pu assister depuis une quinzaine d’années aux évolutions des méthodes de travail chez les majors pour s’adapter à l’économie numérique: elles ont maintenant un département digital, des départements de partenariats avec les marques et de synchronisation, des départements d’étude… Les majors ont beaucoup diversifié leurs activités. Leurs départements digitaux sont désormais de taille équivalentes aux départements musique, même si 60% des revenus correspondent toujours au physique. “Le truc important, c’est que le métier n’a pas changé: repérer les artistes, développer leur périmètre artistique... mais on a dû adapter nos méthodes dans un environnement qui a totalement changé”.

 

 

LE STREAMING: le modèle d'avenir pour les producteurs

 

Le SNEP considère qu’un nouvel âge d’or de l’industrie va être rendu possible par le streaming. Le système du streaming est selon eux voué à générer de plus en plus de valeur pour le secteur puisque les abonnements augmentent et qu’ils sont rémunérateurs. Cependant, Stéphane Le Tavernier constate qu’il y a aujourd’hui encore un problème d’anxiété envers le streaming, qui vient d’une incompréhension de ce nouveau modèle complexe. Stéphane Le Tavernier se défend de certaines critiques parfois adressées aux majors par les plateformes de streaming, qui disent être entravées dans leur développement par les avances et minima garantis importants qu’elles leurs imposent. À ce titre, il explique que les GAFA ou Spotify sont des sociétés bien plus puissantes que les majors, et que le rapport de force n’est pas à l’avantage des producteurs. Il justifie les avances comme une garantie que doivent prendre les producteurs pour protéger leurs catalogue et ne pas le donner à n’importe qui, une "obligation de bien faire" pour les plateformes" nous dit-il.

 

 

Une VALEUR qui a disparu quelque part

 

L’autre problème soulevé par Stéphane Le Tavernier est la perte de la valeur à se partager. “Les majors sont des grosses sociétés multi-nationales, mais on a perdu 65% de notre chiffre d’affaire en 10 ans.” Cette perte de valeur se serait faite au profit d’acteurs qui ne font pas partie de l’industrie musicale — les fournisseurs d’accès, les fournisseurs d’appareils électroniques ou maintenant les GAFA. Youtube est particulièrement pointé du doigt, avantagé par un statut d’hébergeur qui lui a été donné dans les années 90 “quand personne n’avait accès à internet”. Le SNEP se montre favorable à un changement de statut de Youtube qui l’obligerait à reverser plus d’argent aux ayants droit.

 

 

 

Pour aller plus loin

> Fosse / Vision des majors

> ENJEUX

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