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Fosse /

des MAJORS

à travers le regard de Sony Music

État / ”La vraie question est : est-ce que les pouvoirs publics ont envie de participer à l’exception culturelle française dans la musique ? [...] Comme aujourd’hui la production française est faite à 80% par les majors, les pouvoirs publics n’ont pas envie de venir subventionner ça. [...] [Concernant le mission Schwartz, notre positionnement a été celui de victime [...] parce que tout le monde se retourne vers nous, et dit qu’on grade tous les revenus pour nous et que personne ne touche rien. [...] Néanmoins l’anxiété terrible des artistes a permis d’avoir des discussions, de dédiaboliser certains trucs, et de montrer qu’il n'y avait rien d’opaque, mais que c’était un dispositif terriblement complexe qui demandait d’être plus précis et didactique pour que tout le monde comprenne comment ça marche."

 

Artistes / "Les artistes ont des taux égaux voir supérieurs avec le digital dans le partage de la valeur mais celle-ci a disparu, elle est loin d’être entière. [...] Donc c’est anxiogène. [...] Il faut qu’ils comprennent qu'ils ne vont plus être rémunérés sur l’achat de leurs disques mais sur une code part d’un volume de revenus faits d’abonnements et de pub au pro rata de l’ensemble des trucs qui ont été consommés.

 

Majors / "C'est un changement d'organisation, de mentalité, mais le truc important c’est que le métier en soi n’a pas changé : repérer les artistes, développer leur périmètre artistique... mais on a dû adapter nos méthodes dans un environnement qui a totalement évolué."

 

Labels indé / “Je considère pas du tout aujourd’hui qu’une major peut tout contrôler. Notre stratégie est plutôt de s’associer et de s’ouvrir avec le plus de monde possible, tous les endroits qui génèrent de la création. [...] Je pense que les sociétés indépendantes vont redémarrer: tous les gros succès de développement proviennent de sociétés indépendantes."

 

Agences de distribution digitale / "Ce qui est génial avec internet, c’est que l’accès au public est facilité mais la concurrence est multipliée. On peut rendre son catalogue accessible mais il faut émerger. Idol et Believe sont des prestataires techniques. Nous on fait un autre métier."

 

Sociétés de gestion collective / “Les sociétés de gestion collective disent représenter les artistes mais en fait il ne représentent personne et sont aussi très opaques. [...] L'ADAMI n’a aucune légitimité pour représenter les artistes mais a un pouvoir de lobby important et la SPEDIDAM c’est encore pire. La GAM représente les artistes.”

 

Pure players / Il a fallu envisager que ces sociétés pourraient changer le modèle économique et qu’il fallait faire tous nos efforts pour les aider là-dedans. [...] Les gens aiment les services proposés et l’utilisent beaucoup, ce qui est un très bon signe [...] : il faut développer l’offre légale qui existe pour qu’on retrouve une valeur importante. [...] Les majors réunies font moins de la moitié de ce qu’il y a sur ces plateformes, donc le rapport de force n’est pas celui qu’on croit. [...] Les avances, c'est une obligation de bien faire."

 

Gafa / "Il y a un truc assez terrible pour nous : c’est principalement Youtube. C’est ce qui tire la rémunération vers le bas. C'est plus de 80 % de l’écoute et 10% des revenus ! [...] Il y a des tonnes d’autres endroits où la valeur s’échappe aujourd'hui. Par exemple, si vous prenez l’application Spotify sur Iphone: Apple prend 30% de la valeur de votre abonnement tous les mois, parce que c’est sur l’App Store.

 

 

 

Pour aller plus loin

> ENJEUX

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