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Fosse /

des LABELS INDÉPENDANTS

à travers le regard d'Atelier Ciseaux

État / "Si c'est pour formater toute cette émulation qui se passe actuellement en France, au niveau indépendant, il vaut mieux continuer "seul et contre tous". Si par contre, c'est pour prendre en considération et valoriser ces nouvelles et petites structures, alors en effet ce serait intéressant. [...] [Concernant la mission Schwartz,] en toute franchise, je n'ai absolument aucune idée de ce que représentent ces "missions" et je ne me sens vraiment pas concerné par tout ça... alors que je pense, en toute objectivité et humilité, que les structures comme la nôtre sont des acteurs essentiels de la culture française.”

 

Artistes / "Dorénavant, les groupes gagnent de l'argent grâce à leurs cachets — qui apparemment n'ont pas cessé d'augmenter depuis la baisse de la vente de disques — pour les lives, la synchro ou le merchandising."

 

Majors / "Vu le rapport actuel entre les majors et les plates-formes — lobbying des majors —, il est clair que l'équité n'est pas au goût du jour. [...] Il y a un réel déséquilibre de traitement majors / indé. [...] [Les labels indé doivent avoir] la conscience que leur "indépendance" est une force, une "vérité" que les gens cherchent actuellement. Il n'y a qu'à voir comment les majors essaient de se créer une street-crédilité indé en développant des sous labels ou en utilisant ses codes."

 

Labels indé / "Il est important pour nous que l'on valorise un peu plus toutes ces petites structures qui investissent beaucoup de temps et d'énergie pour défendre cette culture alternative. Même si la majorité, voir même 99% de ces structures, ne sont pas viables financièrement ou ne peuvent pas créer d'"emploi", elles permettent à la culture de rester en vie, de se diversifier et d'exister d'une manière alternative, non conforme à celles qui sont indéniablement liées à la notion de rentabilité. L'une n'empêche pas l'autre bien entendu mais on a souvent tendance à considérer ces projets, qui ont souvent une forme associative, autrement que comme des passe-temps. [...] Actuellement, la culture française — indépendante — se porte au mieux. Beaucoup de groupes, de labels, etc. Il se passe quelque chose ces dernières années mais la mise en valeur de ces scènes est toujours très/trop faible."

 

CD1D et 1D touch / "CD1D et 1D touch sont des plateformes de diffusion (physique/digitale) et de streaming "apparemment" équitable. Je n'en sais pas plus..."

 

Agences de distribution digitale / "Ces structures ont beaucoup plus de force d'action et de discussion qu'un label ou un groupe indépendant isolé. Par contre, j'ai l'impression qu'ils ont du mal à comprendre nos projets et par conséquent à les défendre du mieux possible. Nous faisons rarement face à une volonté de développement et de soutien.”

 

Sociétés de gestion collective / "Non membre d'une société de gestion collective par manque d'intérêt mais également de clarté."

 

Pure players / "[Les revenus du streaming] représentent une petite partie de nos recettes. Mais cette source de revenu représente 100% de bénéfice car nous investissons quoi qu’il arrive pour sortir un objet physique. [...] J'imagine que vu les faibles revenus que nous procurons à ces acteurs, ils n'ont sans doute pas une grande considération et un intérêt immense pour des structures comme la nôtre, leur but n'étant pas, contrairement à nous, de défendre "la musique" mais de générer des revenus et de faire vivre une entreprise et des salariés. [...] Il est dommage que ces plateformes ne mettent pas plus en avant les "petites" productions, [...] il y a peu de place pour les "petits" projets sans réelle médiatisation. [...] Pour le streaming, je n'espère pas car cela sera synonyme de la disparition de l'objet physique: il est important pour nous que l'objet reste car il représente encore une manière différente d'écouter de la musique, de l'apprécier, de se l'approprier."

 

Gafa / "Youtube comme d'autres sont des outils indispensables et vitaux pour des structures comme la nôtre. Je n'ai aucun problème avec sa gratuité. Aujourd'hui le public a besoin d'écouter un album avant de l'acheter et pour cela Youtube, comme Soundcloud, sont des outils précieux. Ce qui me gêne, ce sont les diffusions "sauvages" des sorties du label. J'ai parfois l'impression que les gens pensent que la musique est aujourd'hui produite par ces plateformes et non par des structures, qui investissent beaucoup de temps, de passion, d'énergie et un peu d'argent également. Sans parler bien sûr des groupes..."

 

 

 

Pour aller plus loin

> ENJEUX

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